A qui proposer des idées de piges ?

Se lancer à la pige, c’est forcément se demander à qui proposer ses services. Et avec des milliers de journaux, sites internet d’information, télévisions radio, sociétés de production, il y a de quoi se sentir perdu.

Sortir des sentiers battus

Première erreur à ne pas commettre : se limiter aux médias que l’on connait. Déjà, car il y a de fortes chances que ce soit les mêmes que connaissent les autres pigistes, et donc qu’ils soient très sollicités. Or, c’est un peu la loi de l’offre et de la demande : ce n’est pas ceux qui sont les plus demandés qui vont forcément le mieux vous traiter ! Par ailleurs, c’est passer à côté d’une foule de titres extrêmement intéressants, parfois de niche, où vous pourrez déployer tous vos talents !
Passer quelques heures dans une bibliothèque ou dans un kiosque pour feuilleter tous les titres auxquels ils sont abonnés ou qu’ils proposent à la vente sera un premier aperçu de l’immensité des rédactions existantes.

Consulter des listes

Il existe un grand nombre d’annuaires des médias dont :

Mais notre préféré en presse écrite, c’est celui là 😉 : le « Tableaux statistique de la presse », édité par le ministère de la culture tous les ans (dernière version en 2019 ici). Il est en effet classé par thèmatiques (à partir de la page 39).

Les sites des syndicats d’employeurs :

Chercher la niche

Allez vous balader sur les sites des collectifs de pigistes, et lisez les fiches de présentation de leurs membres. Vous y découvrirez de nombreux médias que vous ne soupçonniez pas. Pas question d’aller chasser sur le terres de ceux qui ont déjà des collaborations régulières, mais si untel pige dans telle région, peut-être que telle autre région du même média n’aura personne…
Allez vous promener sur les sites des groupes de presse. En plus des médias que vous connaissez vous découvrirez tous les autres, rarement en tête de gondole, mais où il y a peut-être des opportunités.
N’oubliez pas la presse associative, confessionnelle, syndicale, celle des ONG, toute la presse professionnelle, celle qui se vend uniquement sur abonnement et que vous ne pourrez découvrir en kiosque. Il vaudra toujours mieux un titre moins connu, moins « glorieux » mais avec qui vous pourrez avoir une relation de travail satisfaisante.

Penser aux potentiels lecteurs

Si vous avez des sujets en tête et vous demandez à qui les proposer, découpez votre sujet en de nombreux angles de vue différents, en vous demandant « mais qui pourrait avoir un intérêt à s’informer sur ce sujet ? ». Quel titre grand public est susceptible d’avoir une rubrique où ce sujet peut prendre place ? Quels professionnels sont concernés par le sujet (des profs ? des juristes ? des agriculteurs ?) et donc quelle presse professionnelle lisent-ils ? Où ce sujet se passe-t-il et quels médias  y a t il dans cette région ? Du plus général au plus technique, cela fait de nombreuses possibilités.

Sélectionner ceux qui payent en salaire

Evidemment, pour la presse écrite ou web, vérifiez qu’il s’agit bien de titres ayant un n° de CPPAP
Et ne sélectionnez que ceux qui rémunèrent en salaire. Non, vraiment, ce n’est pas la peine de se dire « je commence en droits d’auteurs, en facture, et puis ensuite je leur demanderai du salaire » : vous allez vous épuiser ou plus sûrement ne pas vous y tenir !!! Donc salaire, rien que du salaire c’est déjà un premier tri.

Vérifier s’ils ont des besoins

Mais ont-ils besoin de pigistes ? Plusieurs options :
  • être leur correspondant pour telle région ou tel pays > vérifiez si le média ne liste pas ses pigistes sur son site internet dans l’onglet « l’équipe » ou « qui sommes-nous » et si cela n’apparait pas, passez leur un petit coup de fil. Inutile de faire des propositions dans une région qui a déjà son correspondant attitré : vous allez perdre du temps et ce sera très mal perçu par le pigiste en question
  • piger particulièrement pour une rubrique, et donc faire jouer la spécialité thématique : idem, cherchez.
Et s’il n’est pas en kiosque rien ne vous empêche de leur demander de vous envoyer quelques exemplaires, afin que vous affinez votre connaissance de ses rubriques pour proposer plus juste.
Parfois aussi le média en question n’a pas identifié de besoins, mais c’est votre idée qui va leur faire tilt et de fil en aiguille, vous vous rendrez indispensable. Donc travaillez bien vos synopsis et surtout vos idées qui soient de véritables valeurs ajoutées.