Vous voulez suivre une formation mais vous demandez comment la financer ? Nous vous expliquons dans un tableau toutes les façons d’y parvenir, étape par étape !
Merci la CFDT 🙂
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Ce 8 décembre 2022 marque le 20ème mois de captivité du journaliste Olivier Dubois.
Notre confrère pigiste, correspondant au Mali du Point Afrique, de Libération, de Jeune Afrique, est otage au Mali depuis le 8 avril 2021.
Sa longue captivité est un affront terrible à la liberté de la presse, à la conception que nous nous faisons de notre métier : témoigner, enquêter, partout, même et surtout quand l’information est menacée. Olivier a choisi d’exercer ce métier de façon intransigeante, et nous le respectons infiniment pour cela.
Sa captivité nous rend tristes et en colère. Mais nous pensons que nous ne sommes pas impuissants. Son sort ne dépend pas que des tractations en haut lieu. Il dépend aussi d’une opinion publique sensible à l’urgence de sa libération. Pour cela, il nous faut penser à lui, parler de lui, montrer que nous sommes ses alliés, que nous ne l’oublions pas, que nous voulons et demandons sa libération, sans tarder !
En collaboration avec le comité de soutien #FreeOlivierDubois, CFDT-Journalistes a édité des rubans en vue d’aider chacun à montrer son soutien très concret. Ils sont verts, la couleur de l’espérance.
Nous invitons les journalistes à le porter au quotidien et à se prendre en photo avec pour témoigner ainsi sur les réseaux sociaux avec le #FreeOlivierDubois.
Pour nous, la CFDT-Journalistes, cette action est la continuité de notre engagement dès le premier jour où nous avons appris son enlèvement. Communiqués CFDT ou intersyndicaux (y compris en rappelant aussi la captivité d’autres journalistes, maliens, otages au Mali), présence lors de divers rassemblements organisés par son comité de soutien, tournage d’une vidéo pour le 500è jour avec une trentaine de personnalités en aout dernier, courriers aux ministres…
Notre syndicat se bat toute l’année pour que les journalistes aient les moyens d’exercer leur métier. CFDT-Journalistes collabore avec des syndicats de journalistes du monde entier (au sein de la Fédération internationale et à la Fédération européenne des journalistes), pour défendre ces valeurs au-delà de nos frontières.
Et si ce ruban vert fait parler, nul doute que cela pourra être le début d’une conversation salutaire sur la place capitale des journalistes dans notre monde.
PS : si tu souhaites obtenir des rubans, organiser une distribution dans ta rédaction par exemple, écris-nous à journalistes@f3c.cfdt.fr
Un journaliste de Reporterre est poursuivi pour avoir fait son métier : informer sur une action militante. Cette procédure menace tous les reporters. Médias et syndicats de journalistes se mobilisent contre cette atteinte à la liberté d’informer.
Le 10 novembre 2021, Grégoire Souchay, journaliste pigiste à Reporterre, le média de l’écologie, réalisait un reportage sur une action des «Faucheurs volontaires». Ceux-ci, dans la foulée des actions qu’ils mènent depuis 2003, pénétraient à Calmont (Aveyron), dans les entrepôts de la firme semencière RAGT, pour y rechercher des semences génétiquement modifiées. Le journaliste suivait les activistes, racontait leur action, les photographiait. Dans son article, publié le 12 novembre suivant, il citait aussi la réaction de l’entreprise RAGT et contextualisait l’événement, rappelant que le Conseil d’État a enjoint au gouvernement français de se mettre en règle avec la loi européenne sur les OGMobtenus par mutagenèse.
Pourtant, le journaliste de Reporterre est poursuivi par la justice, au même titre que les Faucheurs, comme s’il était l’un d’entre eux. Il sera jugé à Rodez (Aveyron) [1]. Il aurait, selon la gendarmerie, «frauduleusement soustrait des sacs contenant des semences de colza» et «volontairement dégradé ou détérioré plusieurs sacs de semence». Ces accusations sont totalement infondées. Le journaliste n’a fait que son travail d’observation et de témoignage. Et bien qu’il ait présenté sa carte de presse aux autorités, celles-ci n’en ont pas tenu compte, faisant comme s’il était un activiste parmi les autres.
Nous récusons totalement l’accusation. Si nous acceptions que ce journaliste soit condamné, ce ne serait pas seulement Reporterre qui serait atteint, mais tous les journalistes. La jurisprudence sur ce type de cas reste rare. Le risque est clair : tous les journalistes qui couvriraient des actions de militants écologistes, syndicalistes, ou autres, pourraient être accusés des délits commis par ces militants. Il y a donc bien là un enjeu crucial de la liberté d’informer et d’être informé.
Reporterre est un site d’information sur l’écologie, libre d’accès, sans abonnement, sans publicité, sans actionnaire. Il emploie quinze journalistes en CDI et est lu chaque mois par plus de 1,5 million de visiteurs uniques. C’est la troisième fois qu’un journaliste de ce site d’information est poursuivi. En juin 2020, Alexandre-Reza Kokabi avait passé une dizaine d’heures en garde à vue pour avoir suivi des manifestants ayant pénétré sur la piste de l’aéroport d’Orly. En octobre 2020, Justine Guitton-Boussion et Mannone Cadoret ont été verbalisés alors qu’ils couvraient une action d’écologistes à l’aéroport de Roissy.
Reporterre récuse ces atteintes à la liberté d’informer et d’être informé, et poursuit les procédures juridiques adéquates pour faire reconnaître le droit d’informer. La liberté du travail d’informer est vitale pour la démocratie.
Nous, soussignés, organisations syndicales de journalistes, sociétés de journalistes, collectifs et associations de journalistes, et citoyennes et citoyens, apportons notre soutien à Reporterre qui contribue à éclairer le citoyen sur l’actualité écologique et condamnons le fait que des forces de police ou des magistrats s’en prennent à des journalistes qui effectuent leur mission d’informer.
La CFDT-Journalistes est signataire de cette tribune. Quiconque peut aussi la signer ici.
La F3C CFDT et CFDT-Journalistes ne seront pas signataires de l’accord relatif aux barèmes de salaires minima garantis applicables aux journalistes, ouvriers, employés et cadre proposé par les éditeurs de la presse magazine le 22 novembre dernier, à l’issue de la NAO.
Concernant tous les journalistes était proposée une hausse de 2% des salaires. Cela s’applique au montant des piges. Nous avons jugé que 2%, c’est trop peu, le feuillet passant de 55,07€ à 56,17 €. Surtout, on ne peut que déplorer que les éditeurs refusent de mettre en place un barème unique, que la pige soit « numérique » ou « papier », le travail du journaliste étant pourtant le même. Dans beaucoup d’entreprises dépendant du SEPM les tarifs des piges passant seulement sur le web est bien moindre que le tarif print ! C’est injuste et illogique, le temps de travail étant le même.
Concernant les journalistes non pigistes, il était prévu que les salaires mensuels bruts minima pour les coefficients 97 à 138 de la presse hebdomadaire devaient également être augmentés de 2%, de même que le barème des piges.
S’agissant des salaires qui se situent en-dessous du SMIC, ils devaient être actualisés au niveau du SMIC et augmentés de 2%.
Pour la F3C CFDT et CFDT-Journalistes, ces revalorisations sont insuffisantes au regard de l’inflation, qui est établie à 6%, avec un smic au 1er novembre 2022, à 1678,95 €.
Concernant les journalistes, côté presse périodique, on constate un important tassement de la grille pour les catégories B et C, pour lesquelles cette proposition de grille établissait un salaire brut unique à 1732,53 € de l’indice 97 (stagiaire du 1er au 24e mois) jusqu’à l’indice 112 (secrétaire de rédaction), incluant les niveaux rédacteur, rédacteur spécialisé, reporter ou encore rédacteur graphiste.
C’était à peine mieux concernant les journalistes de la presse hebdomadaire dans la catégorie 2, avec un salaire brut unique de à 1732,53 € pour les indices de 97 à 110, c’est-à-dire de stagiaire à secrétaire de rédaction adjoint, englobant les rédacteurs et les rédacteurs traducteurs.
Tout au long de cette négociation, la CFDT n’a cessé de réclamer un salaire minimum de branche de 2 000 € pour les emplois qualifiés, qu’il s’agisse des journalistes ou des ouvriers et employés, dénonçant au passage une « smicardisation » des minima de branche que l’on espère déconnectés de la réalité des salaires versés dans les entreprises.
Le 8 novembre, Noëlle Bréham, productrice de l’émission Les P’tits bateaux sur France Inter, révélait dans Télérama qu’elle était en CDD d’Usage (CDDU), avec donc un statut d’intermittente du spectacle, depuis 40 ans. Refusant d’en signer un énième, car elle demandait un CDI, la collaboration s’arrêtait donc là. Jetant une lumière assez crue sur l’arrière-cuisine de la première radio de France, l’émoi suscité invite à regarder la forêt des situations de précarité, qui est érigée en mécanique structurelle de gestion du personnel à Radio France.
Mais déjà, il convient de savoir de quoi l’on parle. A Radio France, sont considérés comme journalistes ceux qui concourent aux tranches d’information, en dépendant de rédactions au fonctionnement bien structuré et filière transversale à tout Radio France. Les journalistes sont embauchés en CDI ou CDD et gérés par la DRH centrale, affectés aux rédactions des chaînes nationales ou locales en fonction des postes disponibles. Ils atteignent le CDI après des années de parcours du combattant en CDD de locale en locale, en chaines nationales au gré de potentiels remplacements de titulaires (le bien connu « planning », qui broie des générations de jeunes). Leur précarité est forte, avec son corollaire de climat au travail parfois délétère. Leur surexposition aux violences sexistes et sexuelles, particulièrement documentée par la CFDT, n’en est qu’un exemple.
Sur les tranches de magazines, les présentateurs/animateurs que l’on entend à l’antenne, aux manettes de ces émissions, sont dénommés producteurs. Ils travaillent de manière beaucoup plus indépendante, leurs salaires sont négociés de gré à gré, sans règles, parfois plus élevés que les journalistes, parfois beaucoup moins, en fonction du prestige. Mais toutes et tous vivent l’angoisse chaque année dans l’attente de l’annonce des grilles de la saison suivante : chacun est assis sur un siège éjectable. En effet, ils sont presque tous en CDD d’Usage (des CDD sans prime de précarité et avec possibilité dérogatoire de renouvellement), embauchés par la chaîne sur son budget de fonctionnement. La DRH centrale n’en a pas forcément connaissance… sauf quand il faut négocier le départ. Ils ne sont pas dans les effectifs de Radio France.
Pour la CFDT à Radio France, que ce soit pour les journalistes ou les producteurs/animateurs/adjoints au producteur, un principe commun conduit son action : la défense du CDI, et la négociation de droits accrus pour les précaires. Non, la saisonnalité des programmes n’empêche en rien le CDI. Non, faire tourner dans les locales les jeunes journalistes ne nécessite pas des années de CDD.
Puisque l’affaire Noëlle Bréham a braqué les projecteurs sur les producteurs et le CDDU, parlons-en. On peut toujours débattre de la nature journalistique de tel ou tel métier. En revanche, la forme normale de contrat dans le code du travail est le CDI. Radio France justifie d’y déroger par la saisonnalité des émissions, objet d’un grand mercato annuel. L’Etat actionnaire y trouve surtout un moyen de réduire l’affichage des effectifs permanents. Car évidemment, rien n’empêche les changements, même en CDI. C’est une question minimale de stabilité dont quiconque a besoin.
Les militants CFDT de l’entreprise, à l’écoute permanente des salariés, ont ces dernières années obtenu un certain nombre d’intégrations en CDI d’assistants appelés collaborateurs spécialisés. Par ailleurs, en 2017, après des années de Prud’hommes tous gagnés par les producteurs, faute d’obtenir un changement de politique des recrutements, les syndicats négociaient un accord collectif, fixant comme un droit une indemnité de départ en cas de non renouvellement de CDDU après plusieurs années de renouvellements, et ce pour des montants similaires à ceux d’un licenciement. Cela ne règle évidemment en rien l’épée de Damoclès au-dessus de leur tête, et questionne sur cette politique aberrante, préférant mettre la main au porte-monnaie plutôt que de donner une vraie place, durable, à chacun. Mais le filet de sécurité existe désormais.
Nos militants leur ont aussi négocié des droits (en 2021), tout au long de leurs contrats, pour en réduire la précarité : des barèmes minimum de salaires, une reconnaissance salariale de l’expérience (faute de prime d’ancienneté), des congés payés et jours fériés (légaux, mais qui ne leur étaient auparavant pas accordés !)…
Au vu de la dureté de l’État actionnaire et des faibles marges de négociation avec la direction de Radio France, ces avancées, résultat des efforts sans relâches des militants, ne sont pas à minimiser.
La gestion des carrières choque, à juste titre, pour des animateurs chers au cœur des auditeurs. Elle doit choquer aussi pour tous les autres. La tâche est grande pour dénoncer, analyser, négocier, construire du collectif dans une entreprise qui joue tant des individualismes.
Pour relever ce défi, poursuivre les combats engagés, en initier de nouveaux, nous invitons journalistes, producteurs, assistants, et tous les salariés de Radio France à la rejoindre, aux côtés de ses militants chevronnés.
Contact : journalistes@f3c.cfdt.fr
Après avoir prévu dans l’accord signé au printemps dernier (que CFDT-Journalistes n’a pas signé) que les journalistes stagiaires 1ere et 2eme année relèvent du même niveau de grille (95), il est désormais prévu de fixer, au 1er janvier 2023, le niveau 95 à 1715 €, afin d’éviter le rattrapage par le SMIC lors de sa prochaine revalorisation.
S’agissant des niveaux 133 et suivants qui, comme l’ensemble de la grille, ont déjà fait l’objet d’une revalorisation entrée en vigueur au 1er mai 2022, il a été décidé de les revaloriser par un montant forfaitaire de 20 € bruts.
En ce qui concerne les grilles des employés, techniciens, agents de maîtrise et cadres, le niveau 1 est lui aussi réhaussé à 1715 € bruts mensuels. S’agissant des niveaux 6 et suivants, il a été décidé de les revaloriser par un montant forfaitaire de 20 € bruts.
Certes, ces progressions de grilles de minima en presse spécialisée sont loin des demandes des partenaires sociaux, qui auraient souhaité un plus gros effort de la part des employeurs et des revalorisations touchant l’ensemble des indices des grilles.
Côté CFDT, on déplore en effet la « smicardisation » de la profession et poussons une revendication forte : pas de salaire en dessous de 2000 € brut mensuels pour les emplois qualifiés, ce qui inclurait les journalistes débutants du niveau 95.
Difficulté à être payé en salaire, faibles revenus, employeurs français pas si nombreux que ça, ou méconnaissance des règles d’attribution par la CCIJP… La CFDT est consciente des obstacles rencontrés par les correspondants à l’étranger de médias français pour obtenir la carte de presse française. Pourtant cette carte leur est aussi nécessaire que pour les journalistes en France sur le terrain, et parfois même pour obtenir un visa de travail, en plus bien sûr de justifier de leur ancienneté professionnelle.
Afin de nourrir les travaux menés collectivement au sein de la CCIJP, avec les autres représentants des salariés et les représentants patronaux, les deux élus CFDT à cette Commission de la carte d’identité des journalistes professionnels lancent ce 8 octobre 2022 un questionnaire en ligne destiné aux premiers intéressés.
Ce questionnaire sera traité par les deux élus CFDT à la CCIJP, Yoann Labroux-Satabin & Frédérique Thiollier. Pour les contacter : ccijp@cfdt-journalistes.fr
Avec la carte de presse internationale délivrée par la FIJ via un des syndicats de journalistes français / Avec une carte de presse délivrée par le pays d’accueil / Autre
Actuellement il n’existe pas de données permettant d’objectiver les difficultés d’accès des correspondants à l’étranger à la carte de presse française. Ceux qui pensent ne pas y avoir droit le plus souvent ne la demandent pas. Peut-être que certains l’obtiendraient s’ils la demandaient, car des souplesses sont possibles, quand le demandeur explique sa situation.
En 2019, la CFDT-Journalistes avait déjà mesuré ces difficultés dans sa grande enquête sur les pigistes à l’étranger(à lire pages 44 et 45), et notamment l’obstacle premier : la faiblesse des revenus. Sur les 135 répondants, 37% gagnaient moins de 10000€ brut/an en salaire presse. Notre enquête montrait aussi que le fixing est souvent payé de la main à la main.
Lien vers le sondage sur la carte :https://docs.google.com/forms/d/e/1FAIpQLSe3R4nnfzX-NLWnoawtu0vn0RL_Mj4RNQ9cXeN6y88N8AXexg/viewform
Tout savoir sur les critères d’obtention de la carte de presse française
En attendant d’obtenir votre carte de presse française ou pour vos besoins spécifiques à l’étranger, demandez votre carte de presse internationale de la Fédération internationale des journalistes.
La CFDT-Journalistes n’a pas été entendue par le Ministère de la Culture dans sa demande de faire le point de manière transparente sur la Grande commande photo. Nous réitérons nos demandes.
Parmi les mesures du plan de soutien à la filière presse annoncé en août 2020 figurait un fonds de lutte contre la précarité, qui comportait lui-même un volet photojournalistes : une grande commande photo d’État, visant à aider les photojournalistes à traverser la crise.
Durant les mois suivants nous avons été consultés sur ses contours et avons remis en février 2021 nos préconisations.
A l’automne 2021 deux appels à projet ont été confiés à la BnF : 200 lauréats bénéficiant d’un financement d’un montant de 22 000 € TTC chacun afin de mener à bien leur projet et de produire des photographies inédites.
Hélas, nous avons constaté que cette grande commande n’avait au final pas totalement atteint son but, malgré les importantes sommes en jeu, notamment car les photojournalistes professionnels, ceux tentant de vivre véritablement de la photo de presse, étaient loin d’être les seuls lauréats, et que de nombreux dossiers avaient été recalés au profit d’autres plus éloignés du métier.
En mai 2022 nous écrivions au Ministère de la Culture et à la BnF pour faire part de nos observations et demander un rendez-vous pour en parler.
[uix_button icon= » fontsize=’12px’ letterspacing=’0px’ fillet=’50px’ paddingspacing=’1′ target=’1′ bgcolor=’green’ txtcolor=’#ffffff’ url=’https://cfdt-journalistes.fr/2022/05/22/grande-commande-photo-cfdt-journalistes-interpelle-le-ministere-de-la-culture-et-la-bnf/’]Lire notre courrier de mai[/uix_button]
Nous, CFDT-Journalistes, avons reçu début juillet une réponse, mais pas de véritables réponses, ce que nous regrettons.
[uix_button icon= » fontsize=’12px’ letterspacing=’0px’ fillet=’50px’ paddingspacing=’1′ target=’1′ bgcolor=’green’ txtcolor=’#ffffff’ url=’https://cfdt-journalistes.fr/wp-content/uploads/2022/07/2022.06.28-Reponse-DGMIC-a-CFDT-JBG-signature.pdf’]Lire la réponse du Ministère[/uix_button]
Nous continuons de demander un rendez-vous, dans la continuité de la sollicitation qui nous avait été faite début 2021, pour définir les contours de ce projet. Nous estimons qu’il est capital de prendre conscience des besoins des photojournalistes et de construire à l’avenir des appels à projet visant réellement leur sécurisation professionnelle.
Liberté. Légalité. Solidarité. La devise de la 11è édition des 48h de la pige, les 16 et 17 juin à Nantes, a donné le ton à cet événement national, organisé par l’association Profession : Pigiste, et dont la CFDT-Journalistes était partenaire.
200 pigistes venus de toute la France s’informer sur leurs droits, se ressourcer au contact de ceux qui vivent la même réalité professionnelle, partager leurs grands bonheurs de pouvoir pratiquer le journalisme tel qu’ils l’aiment, mais aussi leurs galères, combats et astuces.
Nous, CFDT-Journalistes, y tenions un stand. Ainsi nous avons pu répondre aux questions de pigistes confrontés à des baisses subites de tarifs, à la difficulté d’obtenir l’indemnisation d’un arrêt de travail, ou encore au paiement en facture ou droits d’auteur. Quelle joie de les sentir déterminés à faire valoir leurs droits, conscients des chemins ouverts par le syndicalisme, et de parler adhésion à la CFDT !
Nous avons pu y diffuser notre magazine Profession journaliste, tour d’horizon de nos revendications pour la profession, nos « Jeux de vacances de la pige », une série d’exercices pour réviser ses droits sur un mode ludique, du calcul savant de mathématiques pour savoir dans quel cas obtenir la carte de presse à la vérification de son bulletin de paie, ou encore nos éventails, fort appréciés sous la canicule !
Quelle chance aussi de pouvoir saisir à leur contact leurs envies de journalisme, écologique, féministe, d’investigation… et de feuilleter quelques-uns de leurs livres, sur le stand dédié aux livres d’enquête écrits par des pigistes.
Les jeunes étaient nombreux, dont certains tout juste sortants de formation, ce qui est bon signe : ils n’attendent plus d’être confrontés aux difficultés mais se préparent à riposter.
Autre bon signe : la présence d’une DRH, celle de Mediapart, venue se former pendant deux jours, ainsi que de la nouvelle chargée des pigistes dans ce média, un poste récemment créé ! Qu’on se le dise !
Mais, aussi, tendance notable : ils ne sont pas rares à avoir récemment choisi la pige pour gagner en liberté après une expérience en rédaction jugée harassante, en proie à un management violent, et où certains ont frôlé le burn-out. Ils trouvent ou pensent trouver dans la pige une façon de travailler plus équilibrée, quitte à gagner moins bien leur vie.
Ils sont tous lucides sur la précarité, le manque de reconnaissance, la difficulté à fidéliser les collaborations à la pige. Mais ils savent aussi pouvoir y prendre le temps de travailler correctement, sur des sujets qu’ils jugent importants, ce qui n’a pas de prix pour certains, à l’heure d’une profession de plus en plus sous contrainte. Certains aussi y trouvent un moyen d’entrer dans la profession sur le tard, après un premier métier.
A tous, nous adressons nos chaleureux encouragements !
Soyez fiers de vous et tenez bon !
Lors de la plénière “Des combats syndicaux, des victoires collectives”, notre militante Elise Descamps, secrétaire générale adjointe de la CFDT-Journalistes et pigiste en région, ainsi que les représentants SNJ-CGT et SNJ-Solidaires, ont raconté comment nous avons, en intersyndicale, obtenu de grandes avancées depuis deux ans : l’abaissement du seuil d’ouverture des droits des pigistes aux arrêts maladie et maternité, le chômage partielou encore l’aide sociale Covid pour les pigistes ayant perdu des piges pendant la crise.
Lire aussi toutes nos actions menées pendant la crise, et notamment notre tableau récap des droits, notre calculatrice d’indemnité d’activité partielle,nos positions sur la grande commande photo…
Nous avons pu faire entendre notre petite musique : pourquoi nous avons été les seuls à ne pas signer la NAO de la presse spécialisée, pourquoi nous demandons de réaffecter les 10M€ d’aide sociale non attribuée à un plan de lutte contre le travail illégal, et comment parfois, faire partie d’un syndicat non corporatiste fait la différence, quand il s’agit de s’appuyer sur des militants non journalistes pour trouver le contact qui fera la différence dans telle administration.
Nous avons aussi rendu hommage à tous les représentants du personnel et délégués syndicaux en entreprise qui mènent un travail souvent ingrat et encouragé les pigistes à s’engager eux aussi pour affiner la connaissance de leurs problématiques et changer leur condition.
Nous n’avons pas vendu du rêve : le syndicalisme, ce sont des combats longs, fastidieux, qui aboutissent rarement à la victoire totale espérée, et chaque jour nos militants se demandent ce qui est juste et acceptable. Mais nous avons témoigné de notre travail honnête, sérieux, précis et pugnace au quotidien.
Co-animateur de l’atelier « Obtenir la carte de presse », aux côtés d’un élu SNJ à la CCIJP, notre militant Yoann Labroux-Satabin, élu titulaire à la CCIJP, a expliqué les subtilités des critères d’attribution, afin que les entrants dans la profession ou ceux passant par des creux de la vague optimisent leurs chances de l’obtenir, en ayant toutes les clés en main. Le mot d’ordre : expliquer sa situation !
Exercez-vous avec notre jeux de vacances de maths ! et vérifiez votre réponse
A l’atelier « Podcast : connaître et faire respecter ses droits » nous avons mesuré le chemin restant à parcourir pour que ce secteur respecte les droits des pigistes et de tous les journalistes, souvent pas rémunérés comme tels.
A l’atelier « Piger depuis l’étranger », reposant sur les témoignages passionnants de Elodie Auffray (ex correspondante en Tunisie pour Libération, Le Temps, l’Express, Tour Hebdo) et Justine Fontaine (de retour du Chili), nous avons aussi pu apporter notre expertise sur les droits sociaux de ces pigistes dans l’angle mort de la protection sociale, expliquer pourquoi nous demandons une modification du code de la Sécurité socialepour qu’ils puissent officiellement légalement cotiser en France, ou encore les inciter à demander une fiche de paie pour leurs missions de fixing, notamment pour que cela les aide à obtenir la carte de presse, comme nous le revendiquions lors des élections carte de presse.
Un sujet qui nous tient particulièrement à cœur, et sur lequel nous nous mobilisons depuis des années (relire notre enquête de 2019 notamment).
Nous avons, évidemment, eu une pensée spéciale pour Frédéric Leclerc-Imhoff, pigiste de BFM-TV tué en Ukraine, et Olivier Dubois, pigiste au Mali retenu en otage là-bas depuis 14 mois.
Hier, aujourd’hui, demain, la CFDT-Journalistes plus que jamais aux côtés et du côté des pigistes !
MILLE MERCI A PROFESSION PIGISTE D’ETRE CE PRECIEUX FEDERATEUR DES PIGISTES !