Les pigistes sont des maillons incontournables de la bonne marche des entreprises de presse. Même s’ils ne travaillent pas dans leurs locaux, ils en sont des membres à part entière.
D’ailleurs le protocole d’étape de 2008, annexé à la convention collective, précise bien que les pigistes font partie de la masse salariale :
Les pigistes doivent faire partie du « registre unique du personnel » à chaque collaboration : « Les entreprises éditent, dans le respect de la circulaire Carignon de février 1994 (intitulée « Déclaration préalable à l’embauche pour les journalistes rémunérés à la pige »), et à la demande des élus du personnel ou des syndicats de journalistes qui y sont représentés, après l’édition du règlement des bulletins mensuels de piges, et à partir du système d’information ressources humaines, la liste des journalistes pigistes. Les journalistes rémunérés à la pige y seront mentionnés à chaque collaboration ».
Les pigistes doivent être pris en compte dans le calcul des seuils d’effectifs : « Pour la détermination des seuils d’effectifs, les pigistes seront pris en compte d’après la formule suivante : Masse salariale pigistes (journalistes titulaires de la carte)/ salaire moyen du personnel journaliste en CDI équivalent temps complet. »
Les avantages et services proposés aux salariés permanents doivent donc autant que possible être étendus aux pigistes, qui sont des salariés. Ces questions sont réglementées par certains textes légaux mais une grande partie sont soumis à des accords en interne entre la direction et les sections syndicales, ou à des décisions du comité d’entreprise, ou simplement à des usages propres à cette entreprise : congés supplémentaires, prime de vacances, ou prime de fin d’année…
De leur côté, les pigistes auraient aussi tout intérêt à davantage s’intéresser à la vie interne de leur entreprise.