Les règles d’or pour bien piger au quotidien

Les règles d’or du pigiste organisé

Ce qui fait souvent peur, à la pige, c’est l’organisation. En réalité, ne pas réussir à se lever le matin est en fait un risque limité. Il faut bien gagner sa vie. Et honorer les commandes qui s’accumulent ! Pour enclencher ce cercle vertueux, mieux vaut s’astreindre à une certaine discipline, et se donner de bonnes habitudes pour ne garder que les bons côtés de la pige.

  • Je demande toujours clairement les conditions de la collaboration avant de commencer (mode de rémunération, tarif en brut hors CP, 13è mois, ancienneté) et je vérifie que les tarifs respectent les minima conventionnels
  • Je suis méthodique dans ma veille d’infos et je consigne mes idées… sans les enterrer
  • J’archive mes notes (ça peut toujours servir, le jour où je chercherai pile tel profil interrogé il y a 3 ans… mais c’était qui déjà ?)
  • J’archive mes productions (PDF, book en ligne…)
  • Je demande systématiquement les numéros de téléphone portable de mes contacts, au cas où, et je tiens mon répertoire à jour
  • J’envoie mes productions à mes contacts / je leur fais envoyer
  • Je vérifie et j’archive mes fiches de paie de manière numérique
  • J’analyse mes revenus par un tableau annuel de mes collaborations et je repère les baisses pour réagir
  • J’envoie mes notes de frais… dans les délais !
  • Je fais un relevé de piges que j’envoie à mes employeurs et j’ose y mentionner les papiers non parus pour qu’ils me soient payés
  • Je tiens un agenda pour ne pas laisser passer les événements à venir
  • Je gère mes mails
  • Je demande ma carte de presse dès trois mois de collaborations et j’envoie mes demandes de renouvellement de carte de presse dès le dossier reçu, ou dès début janvier (très simple avec les fiches de paie de décembre récapitulant l’année précédente)
  • Je déclare mes œuvres à la Scam

Les règles d’or du pigiste qui dure

Se faire respecter, prendre du plaisir au travail, trouver un bon équilibre vie privée/vie pro…. Des ingrédients indispensables pour durer !

  • J’ose faire remarquer à mon employeur que mon mode de rémunération me semble inadapté/incomplet (s’il manque la prime d’ancienneté, etc) et je refuse tout paiement autre qu’en salaire
  • Je m’interroge régulièrement sur mes besoins en formation et mes droits à la formation (mes lacunes, mes envies…)
  • Je m’interroge régulièrement sur l’adéquation entre mon portefeuille de piges et mes envies/compétences/besoins, j’ose abandonner les collaborations les moins satisfaisantes
  • Je reste à l’affut des nouvelles possibilités de collaborations
  • J’ose envoyer mes arrêts de travail (maladie, maternité, paternité) et réclamer le complément employeur
  • Je n’envahis pas l’appartement de mes documents de travail : les éventuelles personnes avec qui je vis n’ont pas à subir mon activité professionnelle 😉
  • J’éteins mon poste d’ordinateur chaque soir / régulièrement et m’astreins à des moments de déconnexion
  • Je n’attends pas que la situation se soit dégradée pour dire mes difficultés / les points de blocage à mon employeur… ou contacter un syndicat.
  • Je ne reste pas seul.e : je côtoie un collectif de pigistes, adhère à une association de journalistes, vais aux 48h de la pige, garde contact avec mes camarades de promo…
  • Je m’engage pour améliorer le collectif de travail (syndicat, réseau de pigistes d’un même titre…)
  • Je fais profiter de mes commandes de piges  à mon réseau d’amis et collègues pigiste lorsque je suis indisponible ou lorsque le sujet proposé sort de mon domaine de compétence. Et pour ceux qui prennent la commande : je m’engage à ne pas piquer la collaboration de mon ami ou collègue pigiste qui m’a mis en relation avec.
  • Je suis fier.e de mon travail : je communique sur mes travaux, candidate à des bourses, passe en revue chaque année tout ce que j’ai fait pour repérer mes fiertés… et les sujets que je peux « recycler », dont je peux encore tirer des fils.
  • Je me fixe des rêves : décrocher telle collaboration régulière, enquêter sur tel sujet, interroger telle personne, me lancer dans un projet de livre… et je mets en œuvre un plan d’action !

Les règles d’or du pigiste que les employeurs aiment bien

  • J’essaie de ne pas me faire oublier : j’évite de laisser de très longues périodes sans faire de propositions
  • Je passe quand j’en ai l’occasion à la rédaction pour nouer des liens plus étroits
  • Je donne satisfaction : respect des délais, des longueurs, orthographe et typo impeccables, écriture soignée, vérification de l’info…
  • Je réagis sans tarder aux mails de mes chefs
  • Je n’hésite pas à demander confirmation ou précision d’un angle. Mieux vaut « déranger » son chef en amont que rendre une production à côté, risquant de le mettre en difficulté et de mettre en difficulté notre future collaboration.
  • Je préviens quand je prévois une grosse période d’indisponibilité.
  • Je connais bien les publications auxquelles je collabore : ligne éditoriale, rubriques, chefs de rubrique…
  • Je m’intéresse à la vie des principales rédactions auxquelles je collabore
  • Je dis à mes chefs quand la collaboration a été plaisante. La reconnaissance, ça va dans les deux sens.