Pigistes, pour bénéficier du CSE, du plan de formation…

Bénéficier des avantages du CSE

Le CSE (ex-comité d’entreprise) peut décider librement, en fonction de la politique sociale qu’il souhaite mener, des bénéficiaires ainsi que des critères d’attribution des activités qu’il gère ou qu’il contrôle. Légalement, rien ne l’oblige à prendre en compte les pigistes.

Mais il ne doit cependant faire aucune discrimination ou exclusion, l’ensemble du personnel devant pouvoir bénéficier des activités sociales et culturelles, quelle que soit la nature de leur contrat de travail (CDI, CDD, contrats aidés, contrats à temps partiel, etc.. ).

Or le calcul de la masse salariale servant de base à la subvention du comité d’entreprise doit inclure les piges. Il n’y a par conséquent aucune raison  d’exclure les pigistes des activités sociales gérées par le CSE.

Bien entendu, les droits des pigistes peuvent être  calculés au prorata de leur salaire moyen dans l’entreprise. Cela peut poser quelquefois des difficultés techniques pour l’application, mais en aucun cas on ne doit dire au pigiste : « vous n’y avez pas droit ». 

A savoir – Certains groupes de presse envoient systématiquement à leurs pigistes une information régulière sur les avantages auxquels ils ont droit. C’est le cas, à Bayard Presse, avec l’envoi papier du « Canard du CE », qui outre les informations sur les spectacles à tarifs réduits, les locations de vacances et contributions aux activités sportives, diffuse des expressions syndicales, par organisation syndicale. 

Bénéficier d’une formation sur le budget formation de l’entreprise

En plus de vos droits à la formation via l’AFDAS, il se peut que vous puissiez bénéficier de formations financées par le plan de formation interne de l’entreprise, sans que votre CPF soit décompté. Cela concerne en général les pigistes les plus réguliers. L’avantage est que vous avez potentiellement accès à une offre de formation plus large.

Contactez le service formation de votre DRH.

Bénéficier d’un entretien professionnel

La loi n° 2014-288 du 5 mars 2014 relative à la formation professionnelle a créé un entretien professionnel biennal (tous les deux ans) « consacré à ses perspectives d’évolution professionnelle, notamment en termes de qualifications et d’emploi. » (C. trav. art. L. 6315-1). Il ne s’agit pas d’une évaluation du travail du salarié mais de sa carrière  et ses projets d’évolution, notamment via la formation.

Dans les faits, à notre connaissance, aucune entreprise de presse ne le pratique. Et beaucoup de pigistes y sont réticents, craignant peut-être à juste titre que le sens de cet entretien ne soit détourné. Pourtant, cette possibilité  nous semble intéressante, notamment pour assoir la prise en compte individuelle de chaque pigiste, à voir non pas comme un sous-traitant, mais un véritable maillon dont il convient de prendre en considération les aspirations. 

A savoir – Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, lorsque, au cours des 6 dernières années, le salarié n’a pas bénéficié des entretiens professionnels et d’au moins deux des trois mesures mentionnées  (§ 2.c), son compte personnel de formation est abondé d’heures correctives (100 heures pour un salarié à temps plein ; 130 heures pour un salarié à temps partiel) (C. trav. art. L. 6315-1, dernier al.).