La prévoyance (Audiens)

Quand les pigistes sont en arrêt maladie ou maternité/paternité, ils ont droit à des indemnités journalières de la Sécurité sociale (de l’argent) pour compenser les piges non réalisées. Mais ces IJ ne sont que de 50% du salaire habituel du journaliste et le complément obligatoire de l’employeur à partir de 6 mois d’ancienneté est parfois difficile à récupérer, surtout quand on a de multiples employeurs. Par ailleurs le complément dû par l’employeur dépend de la situation de la personne et ne dure qu’un temps. Par exemple si le pigiste a entre 6 mois et un an d’ancienneté, le complément jusqu’à 100% du salaire habituel ne dure que deux mois. Ce n’est pas spécifique à la pige, tous les journalistes sont logés à cette enseigne et tous les salariés perdent du salaire en arrêt. En savoir plus.

Pour compenser en partie ces pertes, toutes les entreprises ont l’obligation de mettre en place un contrat de prévoyance pour leurs salariés : ils cotisent à  un organisme de prévoyance qui versera des indemnités journalières complémentaires. Les pigistes ayant de multiples employeurs, les partenaires sociaux (organisations patronales et salariales) ont signé un accord « de branche » qui crée un « pot commun » : tous les employeurs de pigistes DOIVENT y verser des cotisations (avec une part patronale et une part salariale)  à chaque pige, à proportion de la pige.

 

Pour faciliter la gestion de ce fonds, un organisme est chargé de sa gestion : Audiens Santé Prévoyance, Institution de prévoyance du Groupe Audiens, groupe de protection sociale des professionnels de la culture, de la communication et des médias. 

La prévoyance Audiens n’est pas versée automatiquement aux pigistes : la Sécurité sociale ne dit pas à Audiens que le pigiste a perçu des IJ. C’est au pigiste de se manifester auprès d’Audiens. Inutile de le faire dès le début de l’arrêt de travail : Audiens n’intervient qu’à partir du 46è jour d’arrêt (il y a 45 jours de carence) ou 9è jour en cas d’hospitalisation, et 31è jour en cas de maternité).

Ci-dessus, lire ainsi : A chaque pige le pigiste voit obligatoirement versées par son employeur des cotisations à Audiens Santé Prévoyance à hauteur de 0,13% de son salaire brut pour le risque maladie/maternité/paternité, en ce qui concerne la part employeur, et 0,08% en ce qui concerne la part salariale.

Ne pas confondre avec la complémentaire santé ! Il ne faut pas confondre cette cotisation et cette prestation avec celle de la complémentaire santé pigistes, elle aussi gérée par Audiens, mais qui vise à rembourser des frais de santé, pas à apporter une rémunération au pigiste. A la différence de cette mutuelle santé, à laquelle tous les employeurs contribuent aussi obligatoirement, mais que les pigistes peuvent prendre ou pas, et qu’ils doivent payer en complément des employeurs, la prévoyance ne demande pas de cotisations volontaires de la part des pigistes.

Tous les pigistes ont droit à la prévoyance. Les employeurs sont obligés d’y souscrire pour tous leurs pigistes dès la 1ere pige, et tous les pigistes ont droit à la même chose s’ils sont éligibles. Il n’est pas possible de l’abonder. Pour déclencher ce complément il faut qu’au moins un employeur ait cotisé une fois au cours des 12 mois civils précédant le « sinistre » (arrêt maladie, naissance, décès…).

Le pré requis d’avoir touché les IJ Sécu. Attention, l’énorme frein au versement de la prévoyance Audiens est qu’il faut avoir déjà touché les IJ de l’Assurance maladie : pas d’IJ, pas de complément Audiens. 

Le montant des IJ de prévoyance en cas de maladie ou de maternité/paternité est de 30% du « traitement de base » (du salaire brut). Cela veut dire que si votre employeur ne maintient pas votre salaire et que vous ne touchez que les IJ de la Sécu, vous aurez au maximum 80% de votre salaire habituel (après la période de carence). Il faudra donc justifier de vos revenus auprès d’Audiens.

Mais la prévoyance, ce n’est pas juste en cas de maladie ou maternité. Elle intervient aussi en cas d’invalidité ou de décès du pigiste :

Invalidité : si le pigiste a eu un accident ou une maladie qui l’empêche de travailler à la totalité de ses capacités. La pension d’invalidité doit l’aider à compléter ses revenus.

Décès : quand un pigiste meurt, ses proches perdent aussi une source de revenus. Ils ont droit à une somme d’argent pour les aider à tenir. Ils touchent un capital (en une fois) ou une rente. En savoir plus sur le capital décès avec notre page dédiée.

Là encore, la prestation invalidité ou décès sont calculés sur la base des revenus habituels du pigistes avant le sinistre.

Contact Audiens Prévoyance pigistes : 0 173 173 921

Lire la brochure synthétique d’Audiens et la note synthétique sur les droits santé/prévoyance Audiens des pigistes